La peur du changement est le frein le plus fréquent que je rencontre lorsque je discute avec mes prospects de leurs frictions et de ce qui les empêcherait de recourir à la permanence téléphonique.
Quand vous êtes un(e) professionnel(e) indépendant(e)n et seul(e), et que vous ratez sans cesse vos appels téléphoniques, vous avez un problème. En plus de donner l’image d’une entreprise peu à l’écoute, complètement débordée et peu soucieuse de l’expérience client, vous risquez à termes de mettre en péril le dur labeur pour lequel vous œuvrez chaque jour. Je m’explique. Peut-être que vos client(e)s habitué(e)s à vous prendront la peine de se plier à ce mode de fonctionnement mais les potentiels nouveaux clients, les prospects, eux, risquent de s’en aller.
Pourtant, beaucoup de mes prospects sont près à courir ce risque. Souvent à la question de savoir quelles alternatives ont leurs client(e)s s’ils ne peuvent pas les joindre au téléphone, j’ai droit à un : « ils n’ont qu’à rappeler ».
La peur du changement peut être mise en lien avec la peur de l’inconnu, ainsi qu’un sentiment d’insécurité et une peur de l’échec.
Pourtant, les explications ne viennent pas que de la psyché. Sur le plan physiologique, la routine (les habitudes) serait indispensable selon Valentin Wyart. Elle permet au cerveau de dépenser moins d’énergie, de gérer ses ressources efficacement mais aussi de diminuer le stress. Autant de freins pour le changement.
Pourtant, toutes les personnalités n’appréhendent pas le changement de la même manière. Dans son ouvrage « La vache pourpre » Seth Godin explique qu’un produit peu connu ou neuf sera plus susceptible d’être adopté par des personnalités dites novatrices. Celles qui embrassent le changement sans en avoir réellement peur. Ces personnalités testeront le produit, et le valideront. Elles se chargeront par leur expérience de faire tomber les barrières mentales liées à la nouveauté et à la peur de l’inconnu pour un autre segment du marché. Celui-ci après avoir entendu parler de ce produit testé par les personnalités novatrices, surtout si ce sont des personnes influentes, qu’elles sont en nombre conséquent et qu’elles diffusent un bon retour d’expérience ; sera plus susceptible de passer à l’action.
La peur du changement a aussi sa déclinaison en économie. Connue sous le nom de la dépendance au sentier, elle indique que les décisions prises dans le passé, même si elles sont obsolètes sont durables car les coûts du changement sont difficilement acceptables pour les acteurs économiques. En effet, changer l’organisation de son entreprise n’est pas une chose anodine.
J’ai toujours trouvé la théorie de la dépendance au sentier très intéressante. D’abord, parce qu’aux yeux du grand public, l’entrepreneuse est vue comme quelqu’une qui a le goût du risque, alors que très souvent, les risques qui sont pris sont liés à la décision de se lancer dans l’entrepreneuriat, une fois l’activité installée, la question du risque se pose un peu moins à mesure qu’il est nécessaire de sécuriser l’investissement.
Ce qui est d’autant plus intéressant selon moi, est que cette théorie ait été profilée grâce à un choix adopté et peu remis en cause depuis. Un outil primordial dans la vie d’une secrétaire, le clavier QWERTY, que nous les francophones, connaissons, sous le nom de clavier AZERTY.
Il semble que depuis le XIXème siècle où ce clavier a été inventé, d’autres modèles, plus efficaces et optimaux en termes de frappe aient été créés. Pourtant, regardez votre clavier, et voyez que l’habitude, la dépendance au sentier à gagner, au détriment d’une autre solution qui nous aurait peut-être permis d’être de meilleures dactylographes.
🧚🏾♀️ Féériquement vôtre 🧙🏾♀️
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