Le 20 avril 2023, c’était la fête des secrétaires. Même si ce métier aussi peu reconnu qu’indispensable ne date pas d’hier, je suis revenue pour l’occasion sur l’apparition de cette profession populaire.

Sous la IIIème République, quelques 33 000 femmes prêtaient main forte aux petits boutiquiers ainsi qu’aux artisans. Elles étaient sténographes ou encore dactylos et à cette période, elles étaient indépendantes.

Pourtant, avec l’avènement de la bureaucratie et de la révolution industrielle, le métier prend un autre tournant. Alors que l’augmentation des documents écrits appelle une nouvelle spécialité permanente dans les bureaux, le salariat devient la nouvelle condition des futures secrétaires.

Majoritairement issue de la bourgeoisie, parfois déchue, veuves ou encore en quête d’indépendance, ces femmes devaient avoir une certaine éducation. Tout comme leurs collègues, les fameuses demoiselles du téléphone, dont la disparition au profit de l’automatisation des communications téléphoniques, entraine un nouveau besoin dans les entreprises, qui sera satisfait par les anciennes sténo-dactylos.

C’est au cours du XXème siècle que se popularise le métier. Ouvrant ses portes à des jeunes filles de classe moins favorisée, la profession devient un moyen pour les femmes de gagner en émancipation économique.

Avec la généralisation de la présence du téléphone dans les entreprises, le déclin des machines à écrire suivi de l’avènement des ordinateurs aux bureaux, la naissance de ce métier s’achève pendant qu’il se transforme encore…

Et nous mène à ce jour de célébration.

PS : à dire vrai, la fête des secrétaires n’est pas le 20 avril…
En 2001, avec la création du magazine Assistante plus, consacré entièrement à la profession s’institue aussi la fête des secrétaires, tous les ans, le 3ème jeudi du mois d’avril.