L’histoire du répondeur téléphonique prend un autre tournant avec la disparition des demoiselles du téléphone… Alors que le réseau téléphonique s’automatise sur une dizaine d’années, il n’est plus nécessaire d’avoir cette dame qui branche et débranche des prises jacks sur ce grand tableau où des lampes indiquent l’arrivée d’appels.

Après le reclassement de toutes ces demoiselles du téléphone dans différentes branches de la fonction publique, il reste une petite partie d’entre elles qui s’occupe pour le compte de l’administration des Postes, des télégraphes et des téléphones, du système des abonnés absents.
Vous connaissez cette expression ?
Elle vient de cette époque maintenant révolue où un résidu de la fonction des demoiselles du téléphone faisait office de répondeur humain. Lorsqu’un(e) abonné(e) ne répondait pas au téléphone, la demoiselle du téléphone se chargeait de notifier l’appel à celui-ci lors de son retour, sans prise de message.
Il s’agissait d’un système rigide et coûteux.
De plus, un outil pratique et « autonome » s’est démocratisé. Cette petite machine qui a la même fonction que le système des abonné(e)s absent(e)s est peu chère, et peut être interrogée à distance. Il s’agit du répondeur téléphonique. Le répondeur téléphonique peut avoir pour simple fonction de notifier à l’appelant que la personne qu’il essaye de joindre n’est pas disponible. Ça se fait par le biais d’un message enregistré par le destinataire lui-même.
Le répondeur téléphonique qui était directement installé dans les locaux de l’entreprise, peut aussi faire office d’enregistreur, il prend alors le message de l’appelant et à son retour, le destinataire sera notifié.
Pourtant, et alors que le répondeur téléphonique est censé favoriser la mise en relation malgré l’absence, un constat est fait. En 1979, une étude de l’INSEE relate que 80% des appelants ne laissent pas de message quand ils tombent sur un répondeur téléphonique. Cette étude qui mènera à l’installation dans le monde de l’entreprise, de la permanence téléphonique a une explication à cette absence de message. Quand une personne appelle et tombe sur un répondeur téléphonique pour la première fois, elle s’attend à avoir un correspondant au bout du fil, elle a donc un schéma en tête et l’idée d’en changer l’empêche d’improviser.
Il y a un problème et une solution s’impose : la permanence téléphonique.
Cette solution existait déjà aux Etats-Unis, c’était le « TAS » : téléphone answering services ou société de permanence téléphonique, à destination essentiellement des particuliers. Ce système n’était pas très pratique en termes d’installation pour les sociétés puisqu’il fallait beaucoup de câbles, être situé(e) à proximité des centraux et être équipé(e) d’immenses pupitres à fiches.
Paradoxalement, quelques années après la disparition massive et le reclassement des demoiselles du téléphone, les entreprises privées ouvrent des structures qui réinventent la fonction.
Déjà alors, il était primordial de ne pas perdre de prospects et les entreprises recherchaient des solutions à l’embauche d’une salariée à temps plein. Les demoiselles du téléphone n’étaient plus rentables pour la mise en relation téléphonique courante mais leurs fonctions restaient nécessaires dans le secteur de l’entreprise. Le répondeur téléphonique trouvera sa place dans l’entreprise alors que le recours à la permanence téléphonique se fait plus rare.
🧚🏾♀️Féériquement vôtre 🧙🏾♀️
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